La digitalisation et la robotisation, des thématiques dont on ne cesse de parler ces derniers temps :
- D’après une étude du cabinet Wagepoint, “60% des métiers qui seront exercés en 2030 n’existent pas encore”.
- Selon l’OCDE, “9% des emplois présentent un risque élevé d’automatisation (plus de 70% des tâches) et 25% seront considérablement modifiés par l’automatisation (plus de 50% des tâches)”.
- Dans une étude du cabinet de conseil Roland Berger, “42% des emplois, soit 3 millions, seraient menacés à horizon 2035 en France”.
Que de constats alarmistes et pessimistes… Rassurez vous, derrière ces études des plus inquiétantes, se cachent en réalité de belles perspectives d’avenir. En effet, la digitalisation et la robotisation peuvent permettre de meilleures conditions de travail et l’apparition de nouveaux métiers. Se préparer à cette transition est juste primordial ! Découvrons le à travers cette étude d’Adecco :
Digitalisation & robotisation : à quoi faut-il s’attendre ?
Aujourd’hui, la digitalisation nous concerne tous. En effet, nous avons tous un smartphone et nous sommes tous connectés. Le fait est qu’en plus de nous concerner personnellement, la digitalisation touche aussi l’ensemble des secteurs d’activité même si ces derniers ne sont pas tous impactés de la même manière. Afin de se procurer les meilleures compétences, une entreprise peut soit se tourner vers le recrutement de nouveaux collaborateurs soit opter pour former ses équipes. Cependant, face à la rapidité à laquelle se développent les nouvelles technologies et les outils numériques, les ressources humaines ont tout intérêt à se tenir au courant des nouveautés qui se font. Effectivement, jusqu’ici, les métiers les moins qualifiés étaient les plus touchés mais aujourd’hui, la situation a changé et médecins, avocats, journalistes, comptables,… sont aussi concernés. Néanmoins, même si la robotisation fait peur, elle ouvre de belles perspectives d’avenir comme par exemple, la re-localisation de certaines activités.
De quels changements parle-t-on ?
- Vous faire opérer par un robot, ça vous tente ?
Les nouvelles technologies sont en train de transformer le secteur de la santé. En effet, entre télé-médecine, santé connectée et autres concepts, les manières dont nous nous faisons soigner sont en pleines mutations. Aujourd’hui, c’est 15 milliards d’objets connectés dans le monde qui nous ont envahi. Mais, même si ces objets ne peuvent pas remplacer le personnel soignant, il faut que ce dernier s’habitue et se familiarise avec cette nouvelle façon de travailler. Par exemple, le médecin devra être en mesure de conseiller le patient sur ces objets ou encore d’analyser les résultats donnés par ces mêmes objets. Par ailleurs, l’e-santé emploie actuellement, en France, entre 28 000 et 38 000 personnes et selon le ministère du Travail ce sont 300 000 emplois qui pourraient voir le jour dans ce secteur d’ici 2020. Cela vous fait peur ? Encore une fois, rassurez vous, les métiers de la santé sont ceux qui connaîtront le moins cette robotisation notamment à cause du contact avec le patient qu’ils nécessitent.
- Attention le robot constructeur de maison arrive ! Quant à celui qui fait vos courses, il ne va pas tarder …
La digitalisation ne cesse de transformer et de réinventer les métiers du bâtiment. Effectivement, entre modélisation numérique des bâtiments, domotique ou commande à distance nous pourrions nous demander : mais où sont passés nos maçons ? SAM serait peut-être à l’origine de cette disparition. SAM (Semi-Automated-Mason) est un robot ou plutôt un bras automatique qui pose des briques à une fréquence de 3000 briques/ jour. Il est 6 fois plus productif qu’un maçon le tout sans s’alimenter et sans se reposer. L’entreprise américaine commercialisant le robot se veut cependant rassurante en affirmant qu’il est hors de question de se séparer de nos maçons. SAM a besoin d’être supervisé par un homme et il est donc impossible, du moins pour l’instant, de le laisser en totale autonomie. Les professionnel du BTP devront donc apprendre à maîtriser ces nouveaux outils.
De plus, avec le développement du e-commerce, le domaine de la distribution s’est vu chamboulé. En effet, les métiers de ce secteur vont devoir, une fois de plus, faire preuve d’adaptation. Les caissier(e)s devront, par exemple, se familiariser avec les caisses automatiques tandis qu’au niveau du marketing, il y aura une utilisation renforcée de la data.
- Au final, aucune profession ne semble être à l’abri ….
En effet, les métiers du secteur tertiaire ne sont pas non plus protégés. Les professions du domaine de la banque, de l’administration ou de l’enseignement vont, à cause du numérique, forcément évoluer puisque ce dernier a transformé la manière dont nous consommons. Sont aussi concernés : les secteurs du transport et de la logistique, ainsi que celui de la maintenance.
Digitalisation & robotisation : quels sont les risques ?
Les outils digitaux et les nouvelles technologies sont censés simplifier la vie des collaborateurs au sein de l’entreprise. Leur utilisation permet non seulement d’effectuer les tâches plus rapidement mais aussi de s’alléger de tâches parfois techniques et compliquées. Cependant, l’usage de ces outils n’est pas sans risque: plus de différenciation entre vie professionnelle et privée du fait d’un usage incessant des mails, incapacité à se déconnecter des réseaux sociaux,… Pour répondre à ces effets néfastes, le métier de thérapeute en désintoxication digitale est récemment apparu. Par ailleurs, cet usage, qui n’est pas inné chez tous les collaborateurs, peut parfois générer chez eux du stress et ils peuvent vite se sentir dépasser. Il est donc primordial de les accompagner dans cette transition et de les former à tous ces nouveaux outils qui vont bientôt envahir leur quotidien.
Digitalisation & robotisation dans le domaine des RH
Inculquer la culture du digital au sein d’une entreprise devient primordial si cette dernière veut booster son activité future. Les ressources humaines se retrouvent confrontées à un véritable enjeu: il faut qu’elles soient en mesure d’accompagner la formation des collaborateurs actuels. Pour les former, elles pourront notamment s’appuyer sur des outils comme le reverse mentoring.
Qu’est ce qui va changer ?
Tout d’abord, la gestion prévisionnelle de l’emploi mais aussi des compétences va devenir un enjeu central. Puis, de nouveaux outils servant à optimiser le recrutement vont émerger comme le développement du e-recrutement ou du tri automatisé des CV par les robots. Enfin, le marché du travail ne va cesser de se flexibiliser impliquant un recrutement de plus en plus intensif et surtout “à la demande” . De nouvelles compétences seront aussi demandées. Par exemple, il va falloir, bien évidemment, approfondir les compétences informatiques. Mais pas que, puisque de nouvelles compétences juridiques et marketing seront aussi attendues.
La fonction RH se retrouve donc face à un véritable défi : accompagner du mieux qu’elle le peut la digitalisation de l’entreprise sans oublier de se digitaliser elle-même. Avant de se demander comment on va digitaliser, il vaudrait mieux se questionner sur “qu’est-ce que la digitalisation RH”. La fonction RH qui a longtemps été dans un rôle simplement exécutif, doit apprendre à se projeter dans l’avenir et à anticiper les futures solutions qu’elle va proposer à l’entreprises et à ses collaborateurs.
Vous l’aurez compris, le changement est proche et ceux qui sauront s’adapter garderont la tête hors de l’eau.
il n’ y pas que les risques sur l’emploi, mais aussi sur la sécurité au travail : la multiplication des robots industriels et leur adaptation très rapide à un grand nombre de tâches manufacturières ou logistiques exposent les travailleurs à des risques pour leur sécurité : ceci est d’autant plus accentué dans les cas des nouveaux robots collaboratifs qui partagent un même espace de travail, en réalisant des travaux avec les opérateurs : voir ” La prévention des risques de la robotisation industrielle ” : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=546