Depuis 2013, l’Organisation des Nations Unies célèbre le 20 mars, la Journée internationale du bonheur. C’est une initiative prise par le Bhoutan, un pays qui reconnaît la suprématie du bonheur national sur le revenu national. Cette journée est une occasion pour les Etats membres, les organismes des Nations Unies, les organisations internationales et régionales ainsi que la société civile de se réunir autour d’activités éducatives et des campagnes de sensibilisation.
“Le monde a besoin d’un nouveau paradigme économique qui reconnaît la parité entre les trois piliers du développement durable. Les bien-être social, économique et environnemental sont indissociables. Ensemble, ils définissent le bonheur brut mondial” a annoncé Ban Ki- Moon lors de la création de la journée internationale du bonheur.
Il n’existe pas de définition unanime du bonheur. Il peut être expliqué comme un état constant de plénitude et de bien-être.
La question du bonheur au travail est un sujet crucial qui suit le salarié tout au long de sa vie professionnelle.
Afin d’essayer de comprendre cette notion, nous avons fait une enquête dans diverses start-ups pour évaluer le rapport entre le bonheur et le travail.
Le bonheur dans une start-up ?
Les start-up, ou “jeunes pousses”, sont de plus en plus présentes dans l’actualité économique française. Et cela ne fait que s’accélérer avec l’avènement de la Startup Nation par Emmanuel Macron. Parmi les principaux clichés de ces entreprises, celle de l’atmosphère décontractée et joyeuse revient sûrement le plus souvent. Baby-foot, télévision, jeux vidéo… elles semblent n’avoir aucune limite pour garantir le bonheur de leurs employés. Mais qu’en est-il réellement ?
Une employée de BRUCE, qui vient de revenir de son congé maternité, avoue que le travail dans la start-up lui a manqué. Pour elle, “travailler dans une start-up c’est ne jamais entrer dans la routine. C’est la diversité dans le travail et c’est l’évolution. Nous ne sentons pas le temps passer. Il n’y a pas le temps de s’ennuyer”.
En outre, pour l’entrepreneur de la start-up CIZOO, Sébastian Gil, explique que “le bonheur dans l’entreprise est d’apprendre de nouvelles choses. C’est sentir que votre journée vous fait progresser“.
La joie des employés dans ces genres d’entreprises est donc liée à l’agilité, la flexibilité et la rapidité. En effet, progresser rapidement dans le travail sans faire du surplace est un critère primordial pour ses entrepreneurs.
D’autres critères de bonheur au travail
Ce que recherchent les employés dans les start-ups, c’est aussi l’atmosphère qui règne dans l’entreprise et plus particulièrement la communication entre collègues. Pour eux, malgré la pression du travail, il faut toujours trouver un moyen pour rendre les tâches plus faciles. Pour le faire, une “bonne alchimie” entre les employés aide à mieux accomplir les obligations.
“Un environnement humain est nécessaire dans une start-up. Les bonnes relations entre les collègues et le respect des employés” explique Thibaud Pitaud de l’entreprise NOVANEXIA. Il ajoute que “l’individu doit être connu par sa propre valeur au sein de l’entreprise”.
“Dire ce que l’on pense sans être jugé et accepter les critiques constructives” est donc primordial dans ces entreprises. Cela alimente l’esprit d’équipe et augmente par la suite la productivité.
Par contre, une ambiance fun dans ces entreprises serait bien reçue mais à une certaine limite. Les start-ups ont tendance à avoir une ambiance plus relaxe que les entreprises traditionnelles. “Il est nécessaire de décompresser pendant la journée. Le fun est un plus, mais il ne remplace pas le sérieux” déclare un employé à CIZOO, une start-up qui développe et édite une application mobile de chant.
Le fun est pour certain une clé de réussite. Il permet de se relâcher et de dédramatiser la situation. Tandis que d’autres estiment qu’il n’est pas nécessaire. En ce sens, l’avis contraire pense qu’une atmosphère de sérieux devrait prendre le dessus tout le long des heures de travail.
Le bonheur et le travail, une complémentarité
Le travail fait partie intégrante dans la vie quotidienne de l’Homme. Ce dernier y passe au minimum huit heures par jour soit 40 heures par semaine.
“Le travail sert à t’identifier, à te rassurer, à t’apprendre à compter sur toi même. Il est nécessaire à ton propre développement. Quand tu accumules toutes ces qualités, je me permets de dire que je suis enfin heureuse” explique Amal M’barek de NEOVI.
Pour Xavier Casellato qui travaille chez Pricing hub, un travail qui rend une personne malheureuse, ne lui permet pas d’être heureux dans la vie personnelle.
Le travail est un outil permettant d’atteindre le bonheur de l’individu. Il n’est tout de même pas le seul critère, déclare un employé de SCIEGE. Il en existe d’autres : la famille, les amis, les voyages… Il ne faut tout de même pas confondre entre la synergie professionnelle et la synergie privée.
Inversement, pour Amal M’barek, quand nous ne sommes pas heureux nous ne pouvons pas réussir au travail. Pour elle, “plus nous sommes heureux au travail, plus nous sommes productifs”. Elle rejette complètement l’idée qu’une personne puisse être à la fois malheureuse dans son travail et bonne professionnellement. Elle rejoint par ailleurs, la vision de Sébastian Gil : “Quand nous sommes heureux au travail, nous sommes plus créatifs, plus productifs. Nous prenons plus d’initiatives et nous arrivons à tenir sur le long terme en cas de difficulté. La joie attire la motivation. Lorsque nous sommes motivés, nous nous donnons encore plus, sinon nous allions faire le minimum. Dans ma start-up, il faut être heureux pour innover”.
En conclusion, l’employé d’une start-up passe au moins un tiers de sa vie au travail. Il mène une vie professionnelle active dans ce genre d’entreprise. Les startups évoluent constamment dans un climat de forte incertitude et de tension extrême, et dans ces conditions pesantes le bonheur au travail est nécessaire afin de résister à la pression. S’il n’est pas heureux dans ce qu’il fait, le startuppeur ne pourra donner plus que ce qu’il faut. Le bonheur vient de l’accomplissement de leur mission dans un environnement agréable, mais tous s’accordent à dire que la présence de jeux et divertissements dans une start-up n’a pas de réels impacts sachant que les employés n’ont jamais le temps de les utiliser !
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