Le management en France est un sujet dont on ne cessera jamais de parler. Les français sont souvent perçus comme peu satisfaits par leurs conditions de travail. De plus, ils sont souvent critiqués pour leur gestion managériale peu qualitative. Une étude vient d’être publiée par l’école de commerce Audencia sur le sujet. Et cette étude contient quelques résultats plutôt surprenants. Penchons-nous sur les résultats de cette étude et voyons ce qu’il en est chez nos voisins européens !

Management en France et bien-être au travail

Management et bien-être en France

Le premier constat est sans appel : les managers ont encore beaucoup de travail à faire pour garantir le bien-être de leurs salariés. En effet 79% des salariés ne souhaitent pas devenir manager. Ce chiffre est évocateur : la fonction n’attire pas. Le stress engendré, le manque de reconnaissance et la lourdeur administrative sont citées comme raisons principales de l’échec de l’attrait du métier. De plus, le manager n’a pas l’image d’une personne bienveillante ni motivante, ce qui nuit à son attractivité.

Cependant, les 2/3 des personnes interrogées se déclarent heureuses d’aller au travail, les 3/5 plébiscitant le bon équilibre vie privée/vie professionnelle engendré par ce dernier. Moins d’un tiers considèrent que la vie serait plus simple sans manager (pas de plébiscite pour l’holacratie donc !).

De toute façon, la motivation première des salariés reste la rémunération. Les 3/4 des salariés la considère comme une motivation d’ordre majeur. Viennent ensuite la reconnaissance sociale avec plus d’une personne sur 2 la considérant essentielle, puis les opportunités de promotion en interne (39%).

Innovation managériale dans les entreprises françaises

Management et innovation en France

Là aussi le constat est quasi unanime. Plus de 70% des personnes sondées jugent que les entreprises ne sont pas innovantes. Les innovations en entreprises sont critiquées pour leur superficialité. Tout comme les Chief Happiness Officer, elles sont perçues plus comme des outils marketing que comme des révolutions induisant un réel changement au sein de l’entreprise.

Cependant, on pourrait penser que les nouvelles générations voudraient changer le status quo. En effet, les innovations disruptives sont censées plaire aux millennials. Mais l’enquête nous démontre l’inverse. En effet, les motivations des jeunes sont très similaires à celles de leurs aînés. Cependant, la reconnaissance des efforts fournis est moins importante pour les jeunes. Ces derniers privilégient les promotions internes à la reconnaissance, mais le facteur de motivation qui prime reste la rémunération.

Mais cette perception est-elle une autre spécificité française ? Allons voir ce qu’il se passe en Europe !

Les sources d’inspiration chez nos voisins européens

Management en France et en Europe

Les pratiques managériales varient entre les pays européens. La France peut néanmoins s’inspirer de ses voisins européens sur quelques pratiques.

Prenons l’exemple du télétravail. Seuls 37% des collaborateurs travaillent de cette manière en France, contre 60% dans les pays du nord de l’Europe. Cela est dû en partie au fait que la présence au travail est culturellement plus importante dans les pays du sud de l’Europe.

Entre le Royaume-Uni et la France, les pratiques managériales diffèrent. Un collaborateur d’Eurotunnel, groupe franco-britannique, déclare que les salariés au Royaume-Uni ont davantage la confiance des managers, ce qui contribue à des dialogues plus directs avec les managers. Les conflits d’intérêts sont moins importants aussi, ce qui améliore la performance d’une équipe.

En Allemagne, la cohésion de groupe est privilégiée par les managers. Les critiques y sont moindres, ce qui encourage l’entente collective. De plus, selon les fondateurs de la société de conseil Auctificus qui proposent des séminaires en France pour appliquer les méthodes de management allemandes, les horaires de travail sont moins chargés, ce qui améliore le bien-être des collaborateurs.

Enfin concentrons nous sur notre voisin transalpin, l’Italie. En Italie, les salariés sont plus impliqués individuellement pour une personne que pour une entreprise. La flexibilité y est supérieure qu’en France, et la réactivité est l’une des qualités principales des travailleurs italiens.

Autant d’idées pour améliorer le management en France !

Auteur(s)

  • Change the Work ce sont les explorateurs du monde du travail qui vont d'entreprises en entreprises pour vous rapporter les meilleures pratiques RH. Vous êtes RH ? Vous aussi, devenez contributeur !

2 Responses

  1. Bonjour,
    Est-il possible de savoir sur combien de personnes porte votre étude et quelle est la typologie des personnes interrogées.

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