L’opinion publique, les gouvernements et les politiques sont souvent divisés sur le sujet de l’accueil des réfugiés et de leur intégration. En 2015, l’Allemagne a accueilli à elle toute seule plus d’un million de migrants sur son territoire, dont une bonne partie de réfugiés. L’Italie et la Grèce voient régulièrement arriver de nombreux migrants sur leurs côtes, dont des réfugiés venant souvent d’Afrique ou du Moyen-Orient. Comme c’est un problème qui touche une bonne partie des sociétés européennes, dans cet article nous avons décidé de vous présenter des initiatives engagées en faveur de l’intégration des réfugiés. Découvrons-les dès à présent !

Intégration des réfugiés : l’exemple américain

Intégration des réfugiés : Starbucks recrute !

Dans une Europe qui subit de plein fouet la crise des réfugiés depuis quelques années maintenant, la multinationale américaine Starbucks a décidé de frapper un grand coup. Déjà connue pour son engagement en faveur des SDG et des LGBT notamment, l’entreprise américaine a annoncé qu’elle embauchera près de 2.500 réfugiés dans l’ensemble de ses cafés européens d’ici 2022 ! Cette décision avait été prise après que le président américain Donald Trump ait annoncé l’interdiction d’entrée sur le territoire américain de citoyens provenant de plusieurs pays à majorité musulmane. Ce projet européen fait partie d’une ambition mondiale de faire travailler 10.000 réfugiés au sein des structures du groupe. Avec près de 30.000 collaborateurs en Europe, cela représenterait environ 8% des effectifs, une proportion non négligeable !

Intégration des réfugiés : l’exemple allemand

Intégration des réfugiés : L'Allemagne s'engage !

Destination privilégiée des réfugiés depuis quelques années, l’Allemagne a dû s’adapter à cette arrivée massive. Ainsi, plusieurs entreprises d’outre-Rhin ont pris des engagements pour faciliter l’intégration des réfugiés au sein de la société allemande. Parmi elles, le groupe automobile Audi a par exemple créé un fonds d’un million d’euros en 2015 afin de financer des projets destinés à améliorer les conditions de vie des réfugiés, en partenariat avec des ONG et les pouvoirs publics régionaux. Un autre exemple est celui du groupe pharmaceutique Bayer qui a décidé de soutenir ses employés qui font du volontariat pour aider les migrants.

Les groupes sportifs ont également mis en place des projets pour aider les réfugiés. Le sport est souvent perçu comme un vecteur d’intégration. Dans cette optique, le Bayern Munich a notamment décidé en 2015 de donner plus d’un million d’euros pour aider les réfugiés. Le club de football bavarois a également décidé de créer des terrains d’entraînement pour les réfugiés, ainsi que de dispenser des cours d’allemand. Au niveau européen, l’UEFA s’était engagé à donner 2 millions d’euros à travers sa fondation pour aider les enfants réfugiés.

Intégration des réfugiés : l’exemple français

Intégration des réfugiés : Start-up françaises

Les grands groupes français s’engagent aussi en faveur de l’intégration des réfugiés. Parmi les initiatives prises par ces groupes, citons la collaboration entre Michelin, Sodexo, Total et Air Liquide. En 2015, ces 4 entreprises ont décidé de prendre en charge les besoins de première nécessité des réfugiés tout récemment arrivés en Europe. Mais un objectif d’insertion à plus long-terme a été fixé ! C’est pourquoi ces grands groupes ont décidé d’accompagner les réfugiés et de les former. Certains réfugiés ont également bénéficié de formations en apprentissage, avec possibilités d’embauche à la clef !

Une belle initiative a été lancée par Techfugees. Fondée à Londres en 2015 et présente en France depuis quelques temps, Techfugees s’est basé sur plusieurs constats. D’une part, une bonne partie des réfugiés arrivés en Europe exerçaient des fonctions prestigieuses dans leur pays d’origine (médecins, ingénieurs etc.). D’autre part, parmi les réfugiés arrivés en Europe en 2015, 93% d’entre eux avaient un smartphone, et plus de 50% étaient mineurs. Ainsi, l’idée de Techfugees a été d’utiliser le numérique afin de participer à l’empowerment (i.e. l’autonomisation) des réfugiés. Comment ? En créant un espace de dialogue entre les entreprises de la tech et les réfugiés. Ainsi, des hackathons et autres conférences ont été lancés afin de répondre aux problématiques des réfugiés, et participer à l’autonomisation de ces derniers. Certains réfugiés ont ainsi pu bénéficier des récentes avancées technologiques pour se former et démontrer qu’ils pouvaient apporter une réelle valeur ajoutée si ils sont correctement intégrés à la société et au sein du marché de l’emploi.

Voir aussi : Hackaton, le secret pour innover ?

Enfin, terminons notre article en mentionnant la belle initiative de Singa. Cette association a pour objectif de “connecter les réfugiés à la société civile“. De quelle manière ? En leur fournissant des espaces de co-working ainsi que des incubateurs pour les aider à monter leurs sociétés ! En effet, Singa aide ces réfugiés qui exerçaient des fonctions prestigieuses par le passé à retrouver un avenir professionnel. L’an dernier, la mairie de Paris a même décidé de participer au financement de cette association de l’ESS (i.e. Economie Sociale et Solidaire) à hauteur de 80.000 euros. Parmi les projets de Singa, nous pouvons mentionner celui de “l’AirBnb des réfugiés“, qui a permis à près de 380 réfugiés de trouver un logement grâce à système similaire à celui de la plateforme de flatsharing.

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