Aujourd’hui, nous nous intéressons aux diplômes et aux fameuses compétences douces, ou soft skills. On entend souvent dire qu’en France les diplômes comptent plus que les compétences. Le système pour intégrer les fonctions à haute valeur ajoutée et haut salaires est par ailleurs souvent critiqué pour son élitisme et son manque d’ouverture sociale. Mais parallèlement à ces critiques, on voit émerger les soft skills comme critères déterminants pour le recrutement, parfois plus que le diplôme ! Alors est-ce la réalité ou seulement une façade ? Là n’est pas l’objet de cet article. En revanche, nous nous intéresserons aux atouts que représentent les diplômes et des soft skills, et verrons comment certaines écoles proposent d’intégrer ces deux caractéristiques afin de plaire aux entreprises qui recrutent !
Les diplômes, symboles de prestige et de valeur
Personne ne peut nier que le diplôme conserve un certain prestige. Il reflète en grande partie le parcours d’un étudiant et les connaissances que celui-ci a apprises dans un secteur d’activité précis. Dans un marché du travail compétitif et mondialisé dans plus en plus de secteurs, le prestige d’une institution devient un facteur important pour se démarquer. On le voit avec la multiplication des accréditations nationales et internationales, les flagship programmes des universités qui se développent (qui se basent notamment sur de strictes critères de sélection) ou encore les taux de placement des étudiants sortant des programmes grandes écoles des écoles d’ingénieurs et de commerce notamment.
En plus du prestige, un diplôme est souvent considéré comme représentatif de la valeur d’un candidat. En effet, il atteste de l’achèvement par ce dernier d’un programme souvent exigeant. Cela permet à un candidat de postuler par la suite à un emploi dans un secteur d’activité qui lui convient, et souvent en cohérence avec ses études.
Ainsi, les diplômes certifient les hard skills d’un candidat, mais doivent souvent désormais être accompagnés de soft skills pour décrocher le poste de ses rêves. En effet, on s’aperçoit aujourd’hui que les métiers évoluent très rapidement. Certains métiers liés par exemple au big data n’ont pas encore de diplôme correspondant. Ainsi, les compétences humaines deviennent primordiales pour permettre à un collaborateur de s’adapter au changement, mais également d’exercer des fonctions nouvelles où il est encore aujourd’hui difficile de trouver des collaborateurs formés à ces tâches.
Les soft skills, des compétences humaines aujourd’hui indispensables
Les soft skills sont de plus en plus considérées comme des éléments indispensables pour être recrutés puis évoluer en interne. Mais pour quelles raisons ? Avec l’évolution des technologies, et l’émergence de l’Intelligence Artificielle notamment, beaucoup de métiers sont progressivement transformés ou remplacés. Dans ce contexte, les tâches mécaniques et redondantes sont plus souvent effectuées par des outils numériques, qu’ils s’agissent de robots ou d’outils digitaux. Ainsi, pour se démarquer, il devient nécessaire d’acquérir ou de développer des compétences humaines.
De quoi parle-t-on ? Les savoirs comportementaux sont en effet nombreux. On peut mentionner les qualités de leadership, de travail en équipe, de communication, d’empathie ou encore de créativité. Les entreprises considèrent de plus en plus que ce sont ces caractéristiques qui seront prises en compte pour différencier les diplômés entre eux. Et les universités ou autres Grandes Ecoles l’ont bien compris ! C’est pour cela que l’on assiste à un boom du nombre de séminaires dédiés au développement des soft skills chez les candidats. Ces séminaires rivalisent d’imagination, afin de développer l’inventivité des futurs leaders de demain. A l’heure où les entreprises françaises ne sont pas perçues comme innovantes (regardez l’étude Audencia sur le sujet si vous êtes intéressés), développer ces qualités avant d’entrer sur le marché du travail va s’avérer clef pour le succès de demain.
Intégration des soft skills dans un parcours d’études
Que ce soient les diplômes ou les compétences douces, les deux sont importants pour les futurs leaders de demain ! L’intégration des hard & soft skills dans les offres de formation est désormais nécessaire. Dans ce contexte, voyons quelques bonnes pratiques que des institutions d’éducation supérieure ont mis en place !
Prenons l’ESCP Europe. Cette école de commerce européenne oblige ses étudiants à partir sur différents campus européens, afin de développer leur compréhension interculturelle. A l’heure où le monde du travail est de plus en plus mondialisé, cette initiative est louable. Audencia, quant à elle, propose à ses étudiant d’organiser des événements afin de les responsabiliser et de leur permettre de développer leur leadership. Enfin, l’ESC de la Rochelle, en lien avec la RSE des entreprises, développe des projets à impact social avec ses étudiants, leur permettant d’acquérir une meilleure compréhension du monde actuel. Autant de projets visant à renforcer la valeur d’un diplôme et les compétences des étudiants pour leur permettre d’intégrer le marché du travail !
Article intéressant qui montre la complémentairité des hatdskills et des softskills. Ces compétences humaines qui pour être valorisée doivent être identifiées pour que chacun puisse prendre conscience de son potentiel et développer ses compétences humaines. Mais en temps responsable rh, je me suis rendue compte que ces compétences développées dans l’action était très difficile à valoriser. Ces compétences sont développées dans l’engagement citoyen et peinent à être valorisées. Pour chacun puisse prendre conscience des ses softskills je me suis donc lancé un défi : créer un référentiel qui puisse être partagé et développer un outil ludique et simple pour chacun puisse identifier ses softskills, un bilan de ses softskills. Dans le cadre bénévole, nous avons testé notre méthode et notre outil avec des sapeurs-pompiers volontaires et ce bilan ainsi que le plan de développement des compétences leur est utile ainsi qu’à l’organisation apprenante qui dispose d’une cartographie des softskills développées par ces bénévoles, volontaires. (Le bilan étant personnel donc non donné à la structure mais aux bénévoles/volontaires).
L’avenir n’est pas au tout diplôme mais à la complémentairité des compétences et à leurs développement tout au long de la vie.
Carole pour l’équipe da-wo