La mission principale du talent acquisition manager est d’identifier et  de recruter les talents qui seront à long terme potentiellement stratégiques. Selon le Figaro, 85% des emplois de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui !  La RH, c’est donc aussi une grosse dose d’anticipation : le talent acquisition manager doit donc s’y connaître en science-fiction, et prévoir le monde de demain, ce qui peut demander beaucoup de travail, comme en témoigne le document de recherche élaboré par PwC sur le monde du travail de 2030.
L’enjeu est aussi et surtout business : il faut que le talent acquisition manager se tienne au courant du développement de l’entreprise et de son environnement pour prévoir ses besoins futurs. Une fausse prévision, et c’est l’externalisation (ce qui est dommage quand on aurait préféré internaliser).

Le talent acquisition manager est à la croisée des fonctions internes

Ce métier se définit souvent comme de la stratégie car il a pour but de faire beaucoup avec beaucoup d’informations, qui viennent de tous côtés : marketing, marque employeur, RH, production et développement de l’entreprise… L’image de l’entreprise est entre ses mains, c’est ce que l’on entend par « marque employeur » : il s’agit de l’attractivité plus que de la productivité de l’entreprise. Plus de sa réputation que de son chiffre d’affaire, car c’est avant tout cela que regardent les candidats potentiels. Recruter, c’est donc faire du marketing, faire face à une contrainte de coûts (car le recrutement coûte cher en temps et en argent). La question est donc : comment attirer les talents ? Le risque repose sur « la sélection adverse ». Ce phénomène avait été mis en exergue par l’économiste Akerlof en 1970 : quand on s’adresse à trop de monde, ou quand le salaire proposé est trop bas, les plus talentueux seront noyés par les moins talentueux, ceux-là trouveront donc un emploi d’une autre façon, souvent de façon informelle grâce à leurs relations personnelles.
Comment donc organiser le recrutement de façon optimale ?
  • Le talent acquisition manager fait souvent appel aux KPI (Key Performance Indicators) comme par exemple : le nombre de CVs reçus pour un poste, le ratio nombre de candidatures / nombre de recrutés (afin de voir si l’offre est suffisamment précise ou non…
  • Le talent acquisition manager fait aussi de la veille, notamment grâce aux job board (les sites de recrutement présentant les offres d’emplois actuelles), et à des magazines comme My happy job, Techcrunch ou bien encore Frenchweb (et LinkedIn, cela va sans dire!). talent acquisition manager

Le talent acquisition manager doit aussi prévoir le futur !

Le futur doit d’abord se prévoir en interne : il s’agit ici des enjeux business : sur quels marchés la firme va-t-elle se développer et s’implanter ? dans combien de temps aura-t-elle besoin de telles compétences ? La prévision est aussi externe : comment va évoluer le marché, les demandes, les technologies (PC ou Minitel ?), et donc les emplois connexes afin de prendre de l’avance sur les viviers d’emplois. En termes de technologie, il y a toujours eu des progrès à prévoir mais nous vivons actuellement une période d’accélération exceptionnelle : le numérique et la robotisation changent entièrement la donne (d’aucuns parlent de “quatrième révolution industrielle”, après celle du charbon avec la machine à vapeur, de la chimie et de l’automobile). Par exemple, l’IA va-t-elle détruire ou bien améliorer certaines fonctions ? Quelles compétences requière alors cette nouvelle situation ?
Ces nouveaux secteurs sont si stratégiques que des services d’assistance et de conseil spécialisés se sont constitués pour aider les entreprises à s’adapter et à prendre la mesure de l’étendue qui s’offre à elles, comme Artefact ou bien Converteo.

Bref, qu’est-ce que le talent acquisition manager ? Un recruteur 2.0, qui analyse, observe, a un bon relationnel, et chasse les têtes. Bref un véritable stratège, qui occupe une place clef pour l’entreprise et son développement.

Auteur(s)

  • Je suis surtout passionné de littérature, de philosophie et de bandes-dessinées. J’ai aussi choisi d’écrire dans ce journal par intérêt pour l’écriture et pour les pratiques nouvelles du monde du travail.

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