Récemment, Cornerstone et IDC ont dévoilé les résultats de leur enquêteFuture Culture 2018“, menée auprès de 2000 professionnels HR, experts en technologies et managers provenant de 14 pays d’Europe. Cette étude, portant un éclairage en particulier sur la France, avait pour problématique : comment instaurer une culture de l’innovation à l’heure de la transformation digitale ? Pour y répondre, il leur a fallu aborder plusieurs thèmes comme celui du recrutement, des pratiques de formation et de la satisfaction au travail, et tenter donc de trouver le meilleur moyen de faciliter le processus d’innovation, adapté à chaque entreprise.

Pour y arriver, quatre archétypes d’organisation ont été recensés à travers cette enquête, visant à déceler les points forts et les limites que chacune d’entre elles présente en terme de niveau d’innovation en produits ou services, et de niveau d’innovation opérationnelle.

HR innovation tour : les archétypes d’entreprises

HR et transformation digitale : les archétypes !

Il existerait quatre typologies organisationnelles, définies selon les impératifs principaux et les compétences fondamentales, nécessaires à l’accomplissement d’une transformation digitale réussie :

RH évolution de la transformation digitale : freins, recrutement, et compétences des collaborateurs

HR et l'évolution de la transformation digitale : freins, recrutement, et compétences des collaborateurs

A partir de l’échantillon composé de 390 répondants, il en résulte, en France, une disparité plus-ou-moins égale entre les typologies : il existerait, pour l’instant, 26% d’entreprises Salsa, 25% Classique, 26% Rock et 23% Electronique. 92.7% de toutes celles qui ont été interrogées ont déclaré être engagées dans une démarche de transformation, ce chiffre a donc augmenté puisqu’en 2017, elles étaient à 85%. Ceci dit, des défis ont encore besoin d’être relevés pour que cette transformation ait lieu, même si, là aussi, les freins sont inférieurs à l’année dernière : les trois principaux sont “la résistance culturelle au changement”, “l’insuffisance des technologies disponibles” et “le manque de ressources financières”.

Le recrutement, lui, n’est plus un frein comparé à l’année dernière, et se fait principalement soit de sources internes, soit par une agence de recrutement, des sites d’offres d’emploi ou encore via les réseaux sociaux. Pour les français, pour l’instant, le critère principal de recrutement est orienté vers les “qualités requises pour un poste” tandis que le plus négligé est “la capacité à penser différemment” ou encore à avoir “une pensée exponentielle”. Souvent, ces compétences sont par exemple décelées lors des tests de résolution de problèmes ou dans les situations d’immersion des candidats.

Pour développer les compétences de leurs collaborateurs, les entreprises, en majorité, usent principalement des formations données sur le lieu de travail (45%), mais aussi des programmes de “stages et apprentissages” (33%) et du “coaching” (33%) ainsi que des formations en ligne (30%). Les cours individuels sont les moins pratiqués par les français que dans le reste de l’Europe (17% contre 24%). Pour mesurer leur performance, plus de la moitié des entreprises ont recours à une évaluation annuelle, 30% parmi elles ont également mis en place une évaluation continue, mais très nombreuses sont celles qui ont des évaluations par semestre (20%). La satisfaction des collaborateurs, elle, ne fait qu’augmenter au fil des années : de 2016 à 2018, le taux est passé de 45% à 48%. Cela n’est pas le cas pour l’Europe qui est passée de 46% à 44%.

Enfin, la coopération des différentes fonctions au sein des entreprises peut mener à l‘augmentation de la productivité, la fidélisation à la marque et donc la rétention, mais aboutit aussi à de meilleures performances commerciales. Cet alignement a encore besoin d’être renforcé en France comme en Europe.

Auteur(s)

  • Passionnée par les innovations managériales et les éternelles révolutions du monde du travail, j'accompagne les sociétés dans l'évolution de leurs organisations et leurs pratiques. Bref, Tocqueville le jour, Hemingway la nuit !

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